reflexologue-KarineBorget

Tous les traitements de chimiothérapies provoquent des effets indésirables et secondaires. Ils déstabilisent l’organisme surtout lorsqu’ils se prolongent.
La réflexologie adaptée à l’oncologie permet d’accompagner au mieux la personne, de soulager les troubles liés aux effets secondaires des traitements, de drainer les toxines et de dynamiser l’organisme. Le rôle des soins est d’apaiser les douleurs provoquées par les traitements sur le système nerveux et lymphatique ainsi que sur les muscles.
C’est le rôle de l’équipe médicale (chirurgien, oncologue, médecin traitant) de s’occuper de la pathologie et du traitement.
En réflexologie, nous restons simples et concentrons notre pratique uniquement sur les troubles ressentis par les personnes et sur l’évolution de ces derniers d’une séance à l’autre.
Il est indispensable avant de commencer toute prise en charge que le patient demande l’accord à son oncologue.

Une approche en douceur

La première séance doit toujours être douce, quitte à prendre le risque de ne pas être assez efficace. En effet, une première séance avec une pression « classique » pourrait engendrer une fatigue importante, ce qui n’est évidemment pas le but recherché. On pourra toujours augmenter progressivement la pression en fonction des réactions.
Bien sûr, il n’est pas non plus question de se contenter de faire des mouvements de relaxation, qui provoqueraient une détente passagère, mais avec très peu de bénéfices sur l’organisme.
Tout le pied doit donc être analysé pour repérer les réflexes perturbés, et ceux-ci doivent être stimulés et normalisés.
Un autre point très important est à prendre en compte et concerne la sensibilité des réflexes. Un traitement de chimiothérapie ou d’immunothérapie provoque fréquemment une diminution de la sensibilité. On peut trouver une zone réflexe perturbée et habituellement sensible sans la moindre douleur pour le patient. Dans ce cas, le réflexologue se fie uniquement à ce qu’il ressent à la palpation et « normalise » la zone avec ses techniques habituelles. Le bénéfice sera identique.
Étant donné que le but est uniquement de diminuer les effets secondaires liés au traitement et à la pathologie, il n’y a aucun intérêt à stimuler de façon active (dans la durée et l’intensité), les zones réflexes qui correspondent aux organes touchés par la pathologie.

Fréquence, intensité et durée des séances

L’idéal est de prévoir une séance de réflexologie entre chaque cure de chimiothérapie, ou au minimum toutes les deux à trois semaines. Cela permet de faire un point précis et d’adapter constamment notre protocole de soins en fonction de l’évolution des troubles. Certains diminuent et d’autres apparaissent, d’où l’intérêt d’un suivi régulier.
La pression exercée est constamment adaptée en fonction de l’état de fatigue, de la date de la cure et des réactions faisant suite aux séances précédentes.
La durée d’un soin est identique à une séance habituelle, seule l’intensité des appuis est à moduler.

Troubles les plus fréquents

Il n’est pas possible de dresser une liste complète de tous les troubles que l’on peut soulager, mais voici quand même une liste non exhaustive :

  • Douleurs et contractures musculaires
  • Stress
  • Trouble du sommeil
  • Engourdissement dans les pieds ou les mains
  • Constipation
  • Diarrhée
  • Fatigue
  • Bouffées de chaleur
  • Douleurs articulaires
  • Nausées et vomissements

Pour conclure

La pratique de la réflexologie plantaire soulage un très grand nombre de troubles liés aux traitements d’oncologie.
On peut très bien pratiquer des séances « classiques ». Il est mieux de commencer en douceur et d’augmenter la force de travail au fur et à mesure des séances si cela est bien toléré. Il faut toujours prendre en compte la baisse de sensibilité des zones réflexes liées au traitement de chimiothérapie.
Des connaissances sur les pathologies rencontrées ainsi que sur leurs traitements sont indispensables pour comprendre, mais en réflexologie, une approche simple et logique donne de très bons résultats.